An Góilín
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 ♣ At dawn, the lake is magnificent ; Maithias

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Eryn A. McAdams
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    Eryn A. McAdams

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    MessageSujet: ♣ At dawn, the lake is magnificent ; Maithias   ♣ At dawn, the lake is magnificent ; Maithias EmptyMar 29 Juin - 23:25

    ♣ AT DAWN, THE LAKE IS MAGNIFICENT ♣
    a . l a . f r a î c h e u r . d e s . m a t i n s . i r l a n d a i s


    ♣ At dawn, the lake is magnificent ; Maithias 326351a151
    ♣ At dawn, the lake is magnificent ; Maithias 5992232zs9zxk


    Le vent sifflait si fort que les volets en bois blanc, recouvrant modestement la fenêtre de la chambre d’Eryn, en claquaient, s’entrechoquant bruyamment. De temps à autres une bourrasque s’infiltrait entre eux dans un vrombissement strident, résonnant jusqu’aux oreilles de la demoiselle. Celle-ci était allongée nonchalamment sur son lit. Ses draps étant éparpillés grossièrement sur son corps, signalaient de ce fait qu’elle avait eu une nuit plutôt agitée. D’un point de vue extérieur on aurait dit qu’elle dormait à point fermé. Cependant, ce n’était évidemment pas le cas. Eryn devait depuis maintenant une heure ou deux essayer de rejoindre le pays des rêves. Mais à l’évidence, Morphée n’avait apparemment pas envie de la serrer dans ses bras.

    C’est rageusement qu’elle ouvrit les yeux, cette fois sans l’habituelle difficulté d’adaptation à la lumière du jour, se morfondant toute seule de ne pas avoir trouvé le sommeil malgré sa persévérance et sa détermination. La jeune fille se releva prestement, de façon à se retrouver assise sur sont lit, tout en allumant la petite lampe bleue siégeant sur la table de nuit aux côtés d’un paquet de mouchoir, une bouteille d’eau ainsi qu’une pile de livres, parlant tous d’une histoire d’amour niaise et déprimante à souhait. Intéressant n’est-ce pas ? Eryn s’autorisa un bref regard vers son réveil digital malgré la peur qui la hantait de voir qu’il était toujours aussi tôt. Cinq heures. Elle souffla sèchement, soupirant de la lenteur que le temps avait décidé d’entreprendre pour écouler ses heures, ses minutes, ses secondes…

    D’un geste tout aussi vif que le précédent, la jeune fille sorti de son lit, ressemblant plus à un champ de bataille qu’à autre chose, et se dirigea à pas de loup vers la salle de bain de l’appartement. Appartement qu’elle avait rejoint il y a peu, ne voulant plus résider avec papa et maman. Il faut dire que cela la changeait tout de même beaucoup. Son père étant le maire de la ville, il possédait une immense maison et, passer d’une très grande maison à un petit appartement, c’était assez perturbant, bien qu’elle avait réussi a en avoir un pas trop mal en colocation. En parlant de colocation, tempis pour son colocataire. Il aura le droit à un réveil aux aurores. Eryn laissa donc couler l’eau de la douche dans culpabilité, voulant se venger de toutes les fois ou il avait ramené ses « copines » pendant la nuit pour en plus qu’elle doive se les coltiner au petit déjeuner. Il faut avouer que, bien qu’elle aime beaucoup son colocataire, elle trouvait avoir bien réussis son coup et en était plus que fière. Ah fierté, quand tu nous tiens…

    Eryn était déjà dehors à cinq heures et demi tapante. Bien qu’elle aime prendre soin d’elle, ce n’était pas le genre de fille qui restait deux heures dans la salle de bain pour se préparer. A part quand elle avait un rendez-vous ou quelque chose qui s’en rapprochait. Enfin bref, sans commentaires…

    Pour être née à An Góilín, la demoiselle connaissait les lieux par cœur. C’est vêtue d’un débardeur et d’un short simple qu’elle fit route vers le lac malgré le temps venteux qui s’offrait à elle. En effet, Eryn était habituée à la fraîcheur des matins irlandais, si habituée qu’elle savait que le vent ne durait pas longtemps passé neuf heures. Eryn marcha un bon quart d’heure, sortant de la ville pour arrivé au point d’eau le plus près ; un petit lac calme et reposant qu’elle avait découvert lors de son enfance. Peu à peu, durant son trajet, les maisons et les immeubles devinrent des arbres et la route goudronnée de l’herbe verdoyante qu’elle foulait de ses pieds. Elle était arrivée.

    La jeune fille s’assit lentement dans l’herbe, au bord de l’eau, contemplant avec nostalgie les lieux, cet endroit remplit de souvenirs. C’était devenu automatique, à chaque fois qu’elle s’y rendait, elle observait ce lac comme s’il c’était la huitième merveille du monde. Il faut dire que cet endroit était magnifique, surtout à l’aube. Elle ne s’en était d’ailleurs jamais rendue compte pour la simple et bonne raison qu’elle n’y était jamais allée aussi tôt. Le temps passa bien qu’elle ne le vit pas défiler, contrairement à la nuit précédente, trop occupée à contempler le paysage qui s’offrait à elle. Le soleil se levait peu à peu, montrant enfin le bout de son nez après une nuit passée en compagnie de la lune, en signe d’une nouvelle journée qui débutait. La lumière que cet astre flamboyant projetait se reflétait dans l’au claire du lac. Celle-ci était si transparente que l’on pouvait voir à travers. Les arbres formaient un cercle autour du point d’eau, le contrastant avec l’ombre qu’ils déposaient sur le sol, tout autour de celui-ci.

    Sortant de sa transe, Eryn s’allongea dans l’herbe fraîche non sans frissonner brièvement, le sourire aux lèvres. Elle sentit tout d’un coup quelque chose de doux lui chatouiller l’oreille droite. La jeune fille roula alors dans l’herbe pour se retrouver sur le ventre, nez à nez face à la fameuse chose qui l’avait gênée. Sans grande surprise, elle vit qu’il s’agissait d’une petite pâquerette se détachant des autres groupes de cinq ou six fleurs de la même sorte. Elle eu soudain une idée. Bien qu’elle était enfantine, elle avait toujours eu le réflexe de le faire quand elle voyait une pâquerette. « Il m’aime... un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout, un peu, beaucoup passionnément, à la folie … pas du tout. » Un petit soupir s’échappa des lèvres d’Eryn avant qu’elle ne roule des yeux et ne lâche la fleur, qui après son passage n’arborait plus aucuns pétales, dans l’herbe.

    Il faut dire qu’elle n’avait pas vraiment de chance concernant les jeux de hasard, bien que quand elle était petite c’était complètement l’inverse. Comme quoi, les gens changent beaucoup quand ils grandissent. Ce n’est pas pour rien que la chenille devient un papillon. Deux insectes qui ne se ressemblent pas du tout mais qui pourtant sont le même à une période d’évolution différente.

    Tout d’un coup, un craquement retentit jusqu’aux aux oreilles de la demoiselle, mettant fin à ses constatations ainsi qu’au silence qui s’était installé depuis déjà un bon petit moment autour du lac.


    Dernière édition par Eryn A. McAdams le Dim 18 Juil - 21:35, édité 1 fois
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      MessageSujet: Re: ♣ At dawn, the lake is magnificent ; Maithias   ♣ At dawn, the lake is magnificent ; Maithias EmptyVen 2 Juil - 12:01

      L’appartement semblait vide à présent. Depuis qu’elle l’avait quitté, l’endroit avait perdu de sa couleur. Les murs blanc paraissaient atones sans son rire joyeux… Elle avait été sa raison de vivre, elle était partie. Maintenant, elle serait son combat, son but. Qu’avait-elle trouvé de plus chez des anarchistes organisés brandissant haut leur drapeau couleur de sang et criant fort leur idéaux apocalyptiques ? De la gaieté, de l’entrain, de l’amour… Tout ce qu’il avait perdu, ce qu’il n’était plus…

      Sa sœur, Cathleen. Le Trèfle Rouge l’avait happée dans sa toile pervertie par la cupidité et le pouvoir, laissant derrière elle un grand frère à demi-mort. Maithias n’était plus que l’ombre de lui-même, trop attristé par le départ de celle qu’il chérissait plus que tout au monde. Adossé contre la paroi grisaille de son salon, le brun réfléchissait. Maithias ne dormait pas, ne dormait plus. Imperceptiblement, le mal incurable qui l’avait atteint le faisait souffrir chaque seconde un peu plus. « Un seul être vous manque, et tout semble dépeuplé.. » ; c’était malheureusement véridique. Rongé par la haine et la solitude, le nouvel opposant nourrissait de sombres desseins. Telle la lune, sa clarté étouffée se mêlait à l’obscurité envahissante. La lumière en lui s’était retirée, définitivement. Ou c’est ce qu’il croyait. Profondément enfouie en lui, une once de bonheur et de bonté subsistait, sans qu’il le sache encore. La nuit touchait à sa fin, sans qu’il n’ait fermé un seul œil. On dit qu’elle porte conseil ; il n’y avait jamais cru. C’était elle, pénombre saisissante et épisode crépusculaire, qui avait enlevé la vie à ses parents. Il ne pardonnerait jamais à la nuit, même s’il s’en était fait serviteur dans sa détresse grandissante. Paradoxalement, l’homme avait toujours été fasciné par ce qu’il détestait…

      Dehors, l’astre nuptial s’était caché. A croire que la haine de Maithias l’avait retranché derrière de nuages inquiétants. Le ciel arborait un ton diabolique, effroyable et menaçant, un noir de jais qui muait le regard dans un mirage tragique, comme un miroir caché qui vous reflète votre deuxième identité, celle qu’il ne valait mieux pas connaître ; l’alter ego qui cachait en vous tous les vices. Le brun silencieux semblait sidéré et perdu comme émerveillé de la beauté de ce maléfice obscur. Nul besoin de lune pour contempler un ciel captivant. Le temps passa, sans que Maithias ne se tire de la contemplation funeste de sa personne, que lui offrait le ciel. Bientôt, la pénombre fut chassée par la lumière, et le soleil reprit son trône, bousculant le traître qui avait profité de son absence. Le rêveur comprit soudainement que la vraie vie l’attendait, qu’un rêve ne pouvait être qu’éphémère et qu’un nouveau jour se levait dans les contrées irlandaises. Il se leva et s’étira silencieusement, des cernes marquant son visage d’un bleu-violet accablant. Ses yeux brillaient, éclairés par la fatigue accumulée. Ses cheveux, en bataille, flirtait avec ses épaules, empreinte d’un homme qui ne se préoccupait plus de son apparence. Il portait une chemise blanc sale, et un jean bleu délavé, simples tissus pour revêtir sa peau sèche. Jetant un dernier regard à l’appartement dénué de tout ameublement valorisant, il ouvrit la porte et sortit dans l’air pur de l’aurore, instant féérique mais bien trop peu contemplé…

      Un vent frais et caractéristique de l’Irlande balayait la ville encore endormie, parsemant odeurs et émanations dans les cheveux des passants. Maithias contemplait les premiers rayons du soleil comme un contemple une illusion, trop émerveillé pour préférer l’utopie à la vérité, hagard. Oui, il marchait, porté par cette aura de lumière, lentement, inconsciemment, naïvement, trouvant en ces rayons le Messie oublié ; un sourire enfantin berçait son visage étiré de rides, et il avançait toujours, sur la route de la Lumière, s’accrochant aux seuls instants de bonheur qu’il vivait depuis des mois, perdu, absent, dérouté. Quittant les chemins pavés pour des sentiers sauvages, ses pas le menèrent au lac. Une tâche d’eau dans la végétation irlandaise. Et il la vit. Elle lui apparut comme la vierge Marie, inondée de splendeurs lumineuses, allongée dans les brins d’herbes humides qui dansaient avec quelques fleurs, leur valse rythmée par la brise matinale. Il se mouvait encore, aveuglé par les scintillements épars offert par le Lac, obnubilé par cette femme qu’il ne connaissait pas, et qu’il imaginait gracieuse et subtile sans même en apercevoir les traits.

      Une brindille craqua sous sa semelle, et elle s’ameuta, levant la tête pour chercher celui qui avait brisé son intimité et le silence. Lorsqu’il vit son visage, il constata que ses suppositions étaient toutes vraies, sauf une. Il souffla, extirpé de sa transe :

      « Vous n’êtes pas la Vierge Marie … »

      Amorce idiote et involontaire d’un homme dérangé. Soit. Elle serait sûrement étonnée, et plus que légèrement… Elle le fixa du regard, et il fit de même, un air étonné peint sur son visage. Il n’avait pas encore réalisé ses absurdités. Bientôt, elle lui ferait sûrement comprendre… Les secondes passèrent sans qu’elle ne réponde, et sans qu’il recouvre la totalité de son intelligence. Qu’arriverait-il ? Elle se leva, et s’approcha, lui immobile, stupéfait. Un éclair passa dans les yeux de Maithias, et il détourna le regard, gêné. La vierge Marie… Lui qui n’avait jamais été croyant … Et qui n’adressait jamais la parole a personne…

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      ♣ At dawn, the lake is magnificent ; Maithias

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